Caméra filmant des rues vides mal éclairées.

Des blocs surplombent les ruines d'un bâtiment qui doit être l'ancienne gare. Des Prostitués américains en uniforme me clignent de l'oeil. D'anciens soldats des USA ayant fui le chaos qui règne là-bas.
Est-ce bien vrai ? je veux dire cette guerre... cette terrible guerre... Probablement qu'elle est réelle, sinon ils ne seraient pas là.

Nuages en forme de monstres pathétiques au-dessus de ma tête. Grondements atomiques en deux trois éclairs. M'abriter sous un porche avant le déluge. Odeurs piquantes d'un mâle aux abords. Celle de mon père dans le temps qu'il était.
Derrière le sourire de l'homme en uniforme, le regard d'un mendiant. Il me dit qu'il est un réfugié politique, ce que je n'ignore pas. Il me demande poliment de le rejoindre dans sa tanière. Toujours poliment, il me demande de le regarder dans les yeux quand il simule une pénétration. Il ne craint pas la caméra. Il ne craint rien. C'est un humain qui perdu tout scrupules, égaré entre les carcasses des trains étalées sur les ruines de l'ancienne gare.

Est-il possible qu'il y ait eu la fin du monde ? Comment les gens du passé avaient-ils pu prévoir la fin du monde ? Personne n'arrête la marche du temps. Pas même Dieu. Ce dieu pour qui ils se prosternaient, se flagellaient, contre qui ils se battaient comme des charognards. Dieu : l'humain invisible d'une grande puissance, l'image intelligente, l'argent...

Et demain ?

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